Discours à l’occasion du centenaire du 11 novembre 1918

Depuis 100 ans, le 11 Novembre est le jour choisi pour célébrer la fin de la première guerre mondiale en Europe de l’ouest, le retour à la paix et surtout, de rendre hommage à tous les combattants morts pour la France. Outre les traditionnelles cérémonies locales, qui se déroulent le plus souvent devant les monuments aux morts des villes et villages, c’est tout une dynamique mémorielle qui prend vie autour de la date anniversaire de l’armistice, avec des manifestations culturelles et commémoratives à travers toute la France. Le conseil Municipal et moi-même avons souhaité que notre commune s’inscrive elle aussi dans cette dynamique, en sollicitant le concours des enseignants et de leurs élèves. Je tiens en votre nom à tous à les remercier chaleureusement pour leur participation, et à souligner la qualité de leurs productions. Mesdames Messieurs, comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui, je fais partie de ces générations qui ont eu la chance d’arriver à mon âge sans connaître personnellement la guerre. Cela nous donne, cela me donne, des responsabilités particulières à l’égard des générations qui, les unes après les autres, ont vu leurs rangs décimés par tous les conflits du 20ème siècle. La guerre de 14-18 aura coûté la vie à 63 Rinxentois, dont les noms resteront à jamais gravés sur le monument aux morts de notre commune. Car si l’armistice du 11 novembre 1918 avait fait naître un sentiment de soulagement immense, il avait également laissé les populations dans un deuil profond. Comment donner un sens à cette tragédie, sinon en érigeant tous ces morts en martyrs, héroïquement sacrifiés pour la nation ?

Ainsi sera né le désir de fixer dans la pierre le souvenir de tous ceux qui ont donné leur vie pour sauver le pays. Les monuments aux morts matérialiseront alors ce devoir de mémoire, en occupant l’espace publique.

Le nôtre sera érigé en 1922, à un emplacement qui finira par poser des problèmes de sécurité, en raison du développement de la circulation automobile.

A l’occasion de l’électrification de la ligne de chemin de fer, le conseil municipal décidera d’offrir à notre monument un emplacement qui le mettra beaucoup plus en valeur.

En 1992, M. Gabriel Bette procèdera avec d’infinies précautions à son déménagement vers l’emplacement qu’on lui connaît aujourd’hui.

C’est avec beaucoup d’émotion que le marbrier découvrira que les membres du conseil municipal avaient déposé à l’intérieur de son socle en 1922 une bouteille en verre. Elle contenait un parchemin sur lequel ils avaient inscrits leurs noms, pensaient-ils pour l’éternité. Hélas, ayant préféré la boucher avec du liège plutôt que de la cire, leur entreprise ne connût pas le succès escompté. Fort heureusement, les noms de nos morts pour la France sont, quant à eux, gravés dans le marbre. Ce qui va permettre aux enfants de nos écoles de les lire dans quelques instants. Ce sera pour nous tous l’occasion de constater combien leurs familles sont encore bien présentes parmi notre population. Nous retrouverons aussi des prénoms pleins de charme que tant de parents avaient choisi, en espérant pour leurs garçons un tout autre destin. Enfin, nous ferons revivre, l’espace d’un instant, à travers les jeunes voix de nos petits écoliers, tous ces Rinxentois qui ont perdu la vie pour sauver le pays.

Lecture des noms des Rinxentois morts pour la France par les écoliers de la commune

Merci.

Mesdames et Messieurs, en ce jour du 11 novembre 2018, une nouvelle fois, proclamons ensemble : Vive notre république ! Vive la France ! Vive l’Europe !

Et vive… la paix !

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